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fiches pedagogiques

Métier à la ceinture

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Métier à la ceinture
Métier à la ceinture
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Métier à la ceinture
Métier à la ceinture
Métier à la ceinture

il est temps de mettre à jour cette page, depuis un an, ma technique s'est précisée. Et il s'avère indispensable de préparer les fils de chaîne avant de se lancer dans chaque projet :

Préparation des fils de chaîne

Tout d'abord il est nécessaire que vos fils est une torsion forte, il faut accentuer leur torsion initiale à l'aide d'un rouet ou d'un fuseau pour leur donner plus de solidité, de brillance et moins d'élasticité, tout cela permettant un meilleur croisement et une meilleur tension.

Faites-en des écheveaux pour procéder à un amidonnage, pour cela rien de plus simple, faites cuire du riz avec beaucoup d'eau, et utilisez l'eau encore chaude dans laquelle vous trempez vos écheveaux, faites-les  ensuite sécher en les maintenant tendus par un poids (pas trop lourd !!). Ça y est ! vous êtes prêt à commencer.

Voici quelques détails de l'installation ainsi que du tissage...Sur un métier rapporté du Guatemala ! il est conseillé d'avoir de bonnes notions de départ si vous voulez vous lancer seul dans cette aventure, sinon mieux vaut être accompagné. Plus le matériel est rudimentaire, plus le travail demande rigueur et savoir-faire. Il s'agit donc d'une technique exigeante.

Matériel :

le métier est composé de barres en bois ici d'une cinquantaine de cm chacune : trois pour l'ensouple+rouleaux porte tissu, une barre de lisses, deux baguettes d'encroix (mais trois seraient l'idéal...voir plus bas), deux baguettes d'attache.

une ceinture en cuir ou tissu épais

des cordelettes et cordes de diverses grosseurs, coton mercerisé.

une ou deux navettes de la largeur de l'ouvrage

une lame de tisserand (pièce plate de bois de 5/6cm de large et ici environ 60cm de long)

trois ou quatre serre-joints, ou un cadre à ourdir, ou des piquets plantés dans le jardin.

Calcul de la chaîne : le métier à la ceinture permet de faire un tissu à effet chaîne, il n'y a pas de peigne permettant de maintenir l'écartement des fils, et les mouvements du tisserand ont tendance à les faire se rapprocher. Le nombre de fils au cm est donc très dense et dépend de l'épaisseur du fil et non d'un choix délibéré. Ici nous avons compté combien de fils pouvaient être mis côte à côte sur un cm, puis nous avons doublé ce nombre...Et la largeur estimée n'a pas varié pendant le tissage donc ça fonctionne! Sur ce type de tissage la trame n'est donc pas visible. le calcul de la chaîne se fait ensuite selon le procédé habituel :

Longueur à ourdir : longueur voulue + perte au métier d'environ 20cm + embuvage de 20% (pas de noeud au départ car il s'agit d'une chaîne circulaire)

Nombre de fils à ourdir : nombre de fils/cm x largeur voulue

L'ourdissage : nous avons utilisé trois serre-joints disposés sur une table pour travailler confortablement, celui du milieu servait à l'encroix, nous avons noté qu'une encroix supplémentaire serait utile pour la réalisation des lisses car nous avons du en faire une seconde à la main. bien sûr il est  tout à fait possible pour ceux qui sont équipés d'utiliser un cadre à ourdir, ou bien des piquets dans le jardins...des chaises renversées sur une table à condition qu'elles aient des pieds bien à la verticale et droits.

Pour ce travail il est conseillé d'avoir beaucoup de rigueur sur l'égalité des tensions entre les fils, n'hésitez pas à recommencer trois ou quatre fois, c'est toujours du travail et ça permet de trouver le bon geste. Tout écart de tension sera un handicap par la suite pendant le tissage et source de bien des difficultés.

Insérez ensuite les barres d'encroix et fixez les à l'aide de scotch (si elles ne sont pas percées, dans ce cas il suffit de les lier avec une cordelette). Attention à ne jamais perdre l'encroix,elle est votre seul repère sur l'ordre des fils et joue un rôle primordial durant tout votre travail, du début à la fin.

Passez des fils dans les boucles des extrémités afin de pouvoir extraire la chaîne sans perdre votre travail (!!).

 

N'oubliez pas de bien séparer le premier et dernier fil de la chaîne, car vous devrez les attacher à l'ensouple.

Ensuite, une fois que tout est bien sécurisé (votre encroix ainsi que les deux extrémités de votre chaîne), retirez la chaîne des piquets d'ourdissage et posez là bien à plat sur une table. La difficulté maintenant est de ne pas modifier vos tensions en cours d'installation, prenez bien garde à ne pas tirer sur certains fils ce qui serait difficile à rattraper ensuite.

L'attachage :

il y a plusieurs manières d'attacher, nous nous sommes ici inspiré d'une chaîne déjà montée par des tisserandes guatemaltèques. puis nous avons "amélioré" le système pour plus de solidité. Donc, voici le mode que nous avons choisi cette fois : glissez une baguette en bois dans la boucle de début ou fin de votre chaîne, et attachez-là à votre barre (ensouple ou rouleau porte tissu) de manière assez lâche dans un premier temps pour pouvoir manipuler les fils de chaîne vers la droite ou la gauche, répartissez les de manière centrée et homogène en prenant compte de la largeur finale voulue (ici nous avons fait des repères au crayon à papier puis réparti les fils depuis le milieu jusqu'aux extrémités)

Attachez ensuite votre baguette sur votre barre à l'aide d'une cordelette, en tournant autour des deux barres, l'essentiel étant que ça soit solide, centré et que ça ne puisse pas coulisser.

Ici nous avons superposé deux systèmes d'attache : d'abord un simple point de feston (voir vidéo ci-dessous) autour d'une cordelette insérée dans la boucle de départ...Puis ayant remarqué qu'elle n'était pas suffisamment solide lors du tissage, nous avons ajouté une baguette, simplement attachée en plusieurs points...Au final, la baguette seule est suffisante si elle est bien solidement attachée.

Procédez de même pour la seconde extrémité de votre chaîne. en veillant toujours à bien centrer votre travail et bien répartir les fils selon la largeur voulue.

Trouvez ensuite un endroit pour tendre sommairement votre chaîne et travailler à plat, confortablement assis. Ici une des extrémités est attaché à un serre-joint et l'autre au pied de la table. Une tension légère est nécessaire pour pouvoir manipuler les fils aisément.

c'est le point de feston qui nous intéresse, ici utilisé pour fixer des lisses flottantes.

Fabrication des lisses :

Cette technique est valable pour tous les métiers à barre de lisses (métiers à pesons, à tapisserie..). Les lisses sont réutilisables, tiennent solidement et sont faciles à insérer sur la barre. Sur les métier à ceinture traditionnels, j'ai souvent noté que les lisses sont un fil continu qui tourne autour de la barre et des fils de chaîne (comme sur la vidéo ci-dessus), elles peuvent glisser, changer de tailler en cours de travail...C'est peut-être bien pratique pour des tisserandes guatémaltèques mais pour nous européens peu expérimentés, ce n'est pas très indiqué, nous avons donc révisé le système de manière à faciliter à la fois le tissage et la mise en place. Les lisses sont faites de fil de coton mercerisé, le fil doit être solide, brillant et glissant.

Procédez donc comme suit : mesurez la largeur votre ramasseur (lame en bois destinée à ouvrir l'espace de passage de la navette) et multipliez la par deux, cela vous donne la longueur minimum nécessaire entre deux lisses. Ici nous avons mis un espace de 12 cm entre chaque boucle, le ramasseur faisant 6cm de largeur, on peut ajouter un peu de "jeu", soit  1cm supplémentaire, ne fait pas de mal et évite d'être trop juste.

Puis mesurez le tour de votre barre de lisses, ce qui vous donne la taille minimum de chaque boucle ajouter à cette mesure 5mm nécessaires au noeud. faites des essais, une boucle doit pouvoir être insérée facilement sur la barre puis coulisser sur toute la longueur.

Fabriquez-vous une règle pour pouvoir marquer votre fil au feutre en alternant, la première et la seconde mesure. bloquez votre fil à l'aide de poids pour vous faciliter le travail. Il suffit ensuite de faire des noeuds en utilisant vos repères (attention de ne pas échanger les mesures en cours de route. vous obtiendrez ainsi une cordes avec des boucles (ici tous les 12cm). le nombre de boucles correspond à la moitié de vos fils de chaîne +1.

confection de la corde à lisses

Mise en place de la barre de lisses :

Ouvrez la première foule* : insérez le ramasseur (ou la lame) au niveau de votre encroix, entre les fils du haut et du bas, puis "ouvrez" les fils en posant votre outil sur la tranche. glissez l'extrémité de votre cordelette à lisses entre les fils (de droite à gauche si vous être droitier) et insérez la première lisse dans la barre. suivez ensuite les indications de la vidéo.

* espace de passage de la navette : fils pairs en haut et impairs en bas puis inversement pour le tissage de la toile (donc deux foules).

insertion des lisses sur la barre

Ici l'ourdissage a été réalisé sur un cadre à ourdir, la chaîne est ensuite passée entre deux barres de bois, ici on utilise deux chaises pour tendre la chaîne pendant la mise en place des lisses.

P1000478   P1000483

La chaîne est tendu entre le tisserand et un poteau

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Les lisses terminées permettent d'ouvrir la foule B

P1000485  P1000499

Une barre au niveau de l'encroix permet de retrouver la foule A

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 P1000500

 

 

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Tissanova

Publié le par Faire fil de tous poils

Cette notice très claire est valable pour tous les métiers tissanova

Tissanova
Tissanova
Tissanova
Tissanova

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Métier en carton

Publié le par Faire fil de tous poils

patchwork réunissant les tissus réalisés par les enfants lors de la fête de la laine à Crest 2014
patchwork réunissant les tissus réalisés par les enfants lors de la fête de la laine à Crest 2014
patchwork réunissant les tissus réalisés par les enfants lors de la fête de la laine à Crest 2014
patchwork réunissant les tissus réalisés par les enfants lors de la fête de la laine à Crest 2014
patchwork réunissant les tissus réalisés par les enfants lors de la fête de la laine à Crest 2014

patchwork réunissant les tissus réalisés par les enfants lors de la fête de la laine à Crest 2014

Petit métier très simple à réaliser à la maison à partir de carton.Il permet la réalisation de tissus décoratifs et créatifs. Attention à la qualité du carton qui doit être compact et non pas ondulé à l'intérieur car il s'abîmerait très vite et rendrai le tissage difficile.

Etape 1 : Le matériel

Le cadre : découper un format A4 dans la carton puis faire de petites fentes tous les 1cm sur les côtés supérieurs et inférieurs du cadre, les fentes doivent être bien en face les unes des autres pour que les fils de la chaîne soient parallèles.

Découper une lame de 4cm de large sur 26 de long, soit un peu plus que la largeur de votre cadre et qui se termine en pointe d'un côté. La navette fait la même dimension mais est entaillée des deux côtés pour contenir le fil de trame, elle peut être faite en carton épais, ici elle est en bois.

Munissez vous d'une paire de ciseaux et d'un peigne à cheveux à grosses dents si possible.

Etape 2 : Quelles matières ?

La chaîne (fil tendu sur le métier) : La laine se prête bien à tous les travaux de tissage pour débuter, elle est élastique et facile à travailler. Un gros fil de coton est également bien adapté pour installer la chaîne, choisissez deux couleurs distinctes qui vous faciliterons la sélection des fils pairs et impairs. Eviter le lin et le chanvre qui sont trop raids et difficiles à tendre régulièrement sur un métier.

La trame (fil avec lequel on tisse) : on peut à peu prêt utiliser n'importe quelle matière textile ou non : laine, coton, tissus découpés en bandelette fines, brins d'herbe, bois, papier, sacs plastiques découpés en bandes...libre à vous !

Etape 3 : l'installation de la chaîne

On commence par faire un noeud avec les deux extrémité de nos fils de chaîne contrastés. On les glisse ensuite dans les deux premières fentes de notre cadre, chacun va respectivement rejoindre la fente du côté opposé, passe derrière le cadre dans la fente suivante et repart (voir les photos !).

installation de la chaîne
installation de la chaîneinstallation de la chaîne
installation de la chaîneinstallation de la chaîne
installation de la chaîneinstallation de la chaîne

installation de la chaîne

Etape 4 : le tissage

  • Remplissage de la navette : choisir le fil de trame que l'on veut utiliser et l'enrouler autour de la navette.
  • Sélectionner les fils de chaîne d'une même couleur à l'aide de la lame de tisserand (ou épée...si si ! ), ici : sur les fils rouges et sous les fils verts, on le met ensuite en position verticale pour pouvoir passer la navette .
  • Passer la navette entre fils du haut et du bas. Bien penser à dérouler un peu de fil avant de la passer sinon ça ne sert à rien ! laisser dépasser une petit longueur de fil qu'on fixera au prochain passage.
  • Sortir la lame de tisserand et faire en sorte de former un petit pont avec le fil inséré avant de le tasser avec le peigne, ce qui évitera à votre tissage de devenir de plus en plus étroit.
  • Sélectionner maintenant les fils de l'autre couleur et recommencer les étapes précédentes.
  • On veillera à bien tendre le fil de trame en lisière du tissu avant de lui donner sa forme de pont. Si on tire trop, le tissu se resserre, et si on ne tire pas assez il y aura des boucles sur les côtés.
tissage du premier fil
tissage du premier fil
tissage du premier fil
tissage du premier fil
tissage du premier fil
tissage du premier fil
tissage du premier fil
tissage du premier fil
tissage du premier fil
tissage du premier fil

tissage du premier fil

Etape 5 : changer de fil

  • Couper le fil de trame en laissant une petite longueur dépasser du tissu.
  • Remplir la navette avec le nouveau fil.
  • Changer la sélection de fils de chaîne avec la lame de tisserand.
  • Rentrer le bout du fil précédent entre les fils de chaîne pour l'arrêter.
  • Passer la navette en laissant dépasser un bout du fil qui sera rentré au prochain tour...
Métier en carton
Métier en carton
Métier en carton

Etape 6 : terminer

Au bout d'un moment on n'a plus assez de place pour passer la lame, on peut terminer les derniers rangs en passant la navette seule, dessus, dessous, dessus, dessous...

Quand on n'a plus assez de place pour passer la navette, il est temps d'arrêter. On peut couper les fils de chaîne restants ou les glisser hors des fentes et les nouer par paquets de quatre pour bloquer le travail.

On fait de même en bas du tissage. Souvent le premier fil de trame n'ai pas pris et sort, dans ce cas on peut le couper ou le bloquer en passant un fil supplémentaire dans les boucles à l'aide d'une grosse aiguille.

Métier en cartonMétier en carton
Métier en cartonMétier en carton
Métier en cartonMétier en carton
Métier en cartonMétier en cartonMétier en carton

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Sprang

Publié le par Faire fil de tous poils

Sprang

La technique du sprang permet de réaliser des filets extensibles, elle est connue depuis l'Antiquité notamment pour la fabrication de filets de tête ( en Europe et en Egypte), elle est aujourd'hui utilisée en Amérique centrale pour la fabrication de hamacs et de sacs. Ceci est mon premier essai de confection d'un hamac. La chaîne circulaire* est tendue entre deux barres transversales ou sur un cadre pour les dimensions plus petites. Le tressage se fait ensuite par simple torsion des fils de chaîne. Chaque torsion se retrouve à la fois en haut et en bas de l'ouvrage, jusqu'à arriver au milieu, un fil central permet alors de fixer le tout. Il m'est encore difficile de calculer la longueur et la largeur de chaîne, le résultat étant très élastique, le diamètre des baguettes utilisées influe sur la densité et l'élasticité du tissu.

* Chaîne circulaire : fil continu passé autour de deux axes (barres ou cadre). La difficulté est de maintenir les tensions égales car les fils sont "libres".

Utilisation d'une table de pic-nic pour tendre la chaîne.
Utilisation d'une table de pic-nic pour tendre la chaîne.
Utilisation d'une table de pic-nic pour tendre la chaîne.

Utilisation d'une table de pic-nic pour tendre la chaîne.

POINT DE BASE / Rang impair (décalé) : on prend les deux premiers fils de devant et on les fait passer à droite du premier fil de derrière. Ils se retrouvent ainsi derrière. On poursuis en prenant toujours un fil de devant qu'on fait passer à droite d'un fil de derrière / Rang pair :Procéder de même en prenant le premier fil de devant seul au départ.
POINT DE BASE / Rang impair (décalé) : on prend les deux premiers fils de devant et on les fait passer à droite du premier fil de derrière. Ils se retrouvent ainsi derrière. On poursuis en prenant toujours un fil de devant qu'on fait passer à droite d'un fil de derrière / Rang pair :Procéder de même en prenant le premier fil de devant seul au départ.
POINT DE BASE / Rang impair (décalé) : on prend les deux premiers fils de devant et on les fait passer à droite du premier fil de derrière. Ils se retrouvent ainsi derrière. On poursuis en prenant toujours un fil de devant qu'on fait passer à droite d'un fil de derrière / Rang pair :Procéder de même en prenant le premier fil de devant seul au départ.
POINT DE BASE / Rang impair (décalé) : on prend les deux premiers fils de devant et on les fait passer à droite du premier fil de derrière. Ils se retrouvent ainsi derrière. On poursuis en prenant toujours un fil de devant qu'on fait passer à droite d'un fil de derrière / Rang pair :Procéder de même en prenant le premier fil de devant seul au départ.
POINT DE BASE / Rang impair (décalé) : on prend les deux premiers fils de devant et on les fait passer à droite du premier fil de derrière. Ils se retrouvent ainsi derrière. On poursuis en prenant toujours un fil de devant qu'on fait passer à droite d'un fil de derrière / Rang pair :Procéder de même en prenant le premier fil de devant seul au départ.

POINT DE BASE / Rang impair (décalé) : on prend les deux premiers fils de devant et on les fait passer à droite du premier fil de derrière. Ils se retrouvent ainsi derrière. On poursuis en prenant toujours un fil de devant qu'on fait passer à droite d'un fil de derrière / Rang pair :Procéder de même en prenant le premier fil de devant seul au départ.

On utilise au moins 4 barres en bas et en haut pour fixer le travail en cours, à chaque nouveau rang on prélève la plus ancienne pour la placer entre les fils de devant et de derrière. Cet espacement peut ensuite être reporté en haut de l'ouvrage, où on procède de même en fixant la torsion par une baguette.On utilise au moins 4 barres en bas et en haut pour fixer le travail en cours, à chaque nouveau rang on prélève la plus ancienne pour la placer entre les fils de devant et de derrière. Cet espacement peut ensuite être reporté en haut de l'ouvrage, où on procède de même en fixant la torsion par une baguette.
On utilise au moins 4 barres en bas et en haut pour fixer le travail en cours, à chaque nouveau rang on prélève la plus ancienne pour la placer entre les fils de devant et de derrière. Cet espacement peut ensuite être reporté en haut de l'ouvrage, où on procède de même en fixant la torsion par une baguette.On utilise au moins 4 barres en bas et en haut pour fixer le travail en cours, à chaque nouveau rang on prélève la plus ancienne pour la placer entre les fils de devant et de derrière. Cet espacement peut ensuite être reporté en haut de l'ouvrage, où on procède de même en fixant la torsion par une baguette.

On utilise au moins 4 barres en bas et en haut pour fixer le travail en cours, à chaque nouveau rang on prélève la plus ancienne pour la placer entre les fils de devant et de derrière. Cet espacement peut ensuite être reporté en haut de l'ouvrage, où on procède de même en fixant la torsion par une baguette.

Le dernier rang du milieu est ici réalisé au crochet ce qui permet de garder l'élasticité.
Le dernier rang du milieu est ici réalisé au crochet ce qui permet de garder l'élasticité.

Le dernier rang du milieu est ici réalisé au crochet ce qui permet de garder l'élasticité.

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Lin et cordage

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Voici quelques étapes de la transformation du lin, mais ceci est valable pour toutes les fibres végétales issues de tiges, y compris les écorces d'arbres.

La culture du lin remonte à environ 9600 ans avant notre ère en Egypte, et arrive vers -5600 en Europe. Il est utilisé pour ses fibres et ses graines qui nourrissent hommes et animaux et dont on tire de l'huile. Parmi les fibres végétales (issues de tiges) elle est celle qui va permettre d'obtenir le plus de finesse et de douceur. Ainsi, on trouve en Egypte des tissus antiques d'une finesse remarquable (jusqu'à 120 fils par cm!) et qu'il est difficile de reproduire même avec nos outils modernes.

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Le lin se plante en avril et se récolte en juin. Il se contente de sols pauvres et de peu d'eau mais ne se cultive qu'une fois tous les 5 à 7 ans sur une même parcelle.

L'arrachage permet de conserver une longueur maximum de fibre, ce lin est arraché après montée en graine, mais une autre récolte précoce, au moment de la floraison, sur l'autre moitié du champs, m'a permis d'obtenir des fibres plus fines et brillantes.

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Le rouissage permet l'élimination les pectines qui collent les fibres entre elles et au bois de la plante. Ici effectuée sur champs, les tiges sont bien alignées, pas trop tassées pour éviter le moisissures,  la durée est variable suivant l'humidité, la pluie, il est d'une moyenne de 10 à 15 jours. En bassin ou en cours d'eau, les durées de rouissage varient de 3 jour à 1 mois, et les résultats sont différents selon la méthode employée : couleur (blond ou gris), finesse des fibres, brillance, solidité...un rouissage trop long pourrait affaiblir voire abîmer les fibres. Cette étape est donc très importante, la qualité de la fibre en dépend, et elle est délicate à maîtriser.

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Une fois les tiges bien séchées, on les égraine pour les semis de l'année suivante...Ou pour les manger !

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 Le broyage ou teillage : cet outil porte des noms différents selon les régions : teil, braye, broye...Il casse le bois des tiges...mais pas les fibres, celui-ci est vrai antiquité, originaire de Die (26), il est destiné au broyage du chanvre car il n'y avait pas de lin dans la région, mais je le trouve encore difficle à manipuler avec le chanvre beaucoup plus costaud que le lin. Il est parafit pour cet usage et permet de gagner beaucoup de temps sur le broyage.

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Le peignage, à l'aide d'un peigne à clous, les pailettes de bois tombent, les fibres courtes (étoupes) restent dans le peigne. Les paillettes et étoupes sevent aujourd'hui d'isolants, à fabriquer du bois agloméré, du lino, litières pour animaux, alumer le feu...Ce peigne est un peu grossier pour du lin, il est plus adapté au chanvre. Mais il fat son office tout de même

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La blancheur du lin

La laine elle même n'est jamais parfaitement blanche, et pendant longtemps seul le lin a permis d'obtenir des tissus blancs, ce qui l'a associé au symbole de la pureté si chère aux croyances de nombreuses civilisations. Plusieurs procédés pour blanchir le lin sont connus :

  • le plus simple consiste à faire blanchir les tissus en les exposant, humides, pendant 18 mois au soleil et à la lune, étendus sur l'herbe (qui dégage une substance gazeuse qui facilite le blanchiment). Cette méthode était très utilisée encore au Moyen-âge, et nos grands-mères faisaient régulièrement sécher les draps sur l'herbe pour leur redonner de la blancheur.

  • Les gaulois utilisaient une technique beaucoup plus efficace : les tissus étaient étendus sur une structure en osier en dessous de laquelle on faisait bouillir du souffre. Les vapeurs blanchissaient le tissu mais pouvaient également fortement attaquer les fibres. Cette technique demande donc une bonne connaissance du procédé.

  • Aujourd'hui ce sont évidement des produits chimiques qui servent à blanchir le lin. 

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En bas et à droite : un tissu et un fil filé à partir de lin industriel, remarquez sa brillance !

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Fléché

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Certainement une technique très ancienne originaire d'amérique du nord, au Canada on trouve encore quantité de ceintures réalisées avec cette technique. Tissage sans métier à tisser proche du tressage. La difficulté réside dans la régularité de la tension. Voici le premier essai :

 

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Réalisation à partir de laines teintes naturellement (phytolaque : fushia, bois de campèche : violet )

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Passage d'un fil de "chaîne" la lisière extérieure, en "trame" :

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Tassage :

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Croisement des fils au centre du motif de chevron :

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La saponaire

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La saponaire est une petite plante à fleurs roses qui forme des colonies près des cours d'eau ou des fossés,  elle fleurie au début de l'été. Toute la plante contient de la saponine (du latin sapo, savon), idéale pour nettoyer les cheveux et la laine. Je l'utilise comme dernier bain de lavage afin de donner à la laine douceur, souplesse et brillance. 

La partie la plus concentrée en saponine est la racine. Voici ma recette :

Remplissez votre casserole de fleurs et racines de saponaire coupées en petits morceaux.

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Faites bouillir 20 minutes à petit feu.

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Laissez infuser une nuit puis filtrer. Voyez comme ça mousse !

A conserver au réfrigérateur et à utiliser dans les jours qui suivent.

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La laine

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Le lavage

Avant le lavage, retirer les parties qui seront inutilisables, trop sales, les sacs de noeuds...Pour moi le secret d'un bon lavage est de manipuler la laine le moins possible, de lui faire subir le moins de chocs possible (physiques et thermiques). Selon la propreté de la laine il est possible de faire entre 3 et 7 bains de lavage. Le mieux serait d'utiliser de l'eau de pluie.

Remplir une bassine d'eau chaude (50/60°C), y ajouter la laine, l'immerger progressivement en appuyant dessus. Laisser reposer une heure, vider l'eau sans manipuler la laine. Le mieux serait de remplir une deuxième bassine d'eau chaude à laquelle on ajoute une cuillère à soupe de cristaux de soude et de transvaser la laine égouttée dans celle-ci. Laisser tremper de nouveau au moins une demi-heure. Au troisième bain on ajoute du liquide vaisselle. Si besoin faire plusieurs bains de rinçage. Ajouter au dernier bain une ou deux cuillères à soupe de vinaigre pour rétablir le Ph de la laine. Laisser la laine s'égoutter avant de la mettre à sécher.

 

Le cardage

Selon la laine que vous avez il est possible de s'abstenir de carder avant de filer. Pour cela il faut que la laine soit déjà bien aérée, comme un nuage, parfois il suffit de « l'écharpiller » (l'étirer) à la main. Le but du cardage étant de nettoyer la laine d'éventuels résidus (poussières, végétaux, crottes, parasites...) mais surtout de lui donner du gonflant et de la souplesse pour facilement l'étirer pendant le filage.

La cardeuse à rouleaux permet de carder de plus grandes quantités que les cardes à mains, mais c'est un investissement non négligeable, en occasion comptez environ 300 euros mais pas évident à trouver, neuve de 500 à plus de 1000€. Pour des cardes à mains le prix varient entre 50 et 100 €, elles font bien l'affaire quand leur usage est occasionnel et sont plus faciles à transporter. On trouve également sur les vides greniers des cardeuses à matelas qui fonctionnent à balancier ; elles ne sont pas appropriées au travail de la laine à filer car elles déchirent les fibres, la laine sort en flocons, par contre pourquoi pas pour du feutre ou bien sûr du rembourrage.

 

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Le Peignage 

Il est ensuite possible de faire une étape supplémentaire pour obtenir de la laine peignée, qui au filage sera plus douce et agréable à porter, on ne garde que les fibres les plus longues. Pour cela je vous conseille une vidéo parmi d'autres tout aussi intéressantes que vous trouverez facilement sur youtube.

laine mohaire brute/cardée/peignée

laine mohaire brute/cardée/peignée

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Métier à pesons

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Cette technique est utile pour préparer une chaîne de métier vertical en commençant le tissu par une bande décorative, solide, facile à fixer au métier. De nombreux textiles germains de l'âge du fer, étudiés par Karl Schlabow, présentent la particularité d'avoir des lisières réalisées aux tablettes. 

 

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L'ourdissage peut se faire à l'aide piqués plantés dans le sol

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Les fils ourdis passent en trame dans la bande réalisées aux tablettes.

On procède par sections. Chacune sera rattachée à deux pesons, respectivement celui des fils pairs et celui des fils impairs. Une fois réalisé une largeur correspondant à celle d'une section, l'extrémité des fils ourdis est coupée, les deux nappes de fils pairs et impairs sont rangées en petits paquets séparés. 

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On fixe la chaîne au rouleau porte tissu

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On accroche les pesons , les fils pairs et impairs étant séparé par la barre inférieure du métier.

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les fils de la nappe arrière doivent être rattachés à la barre de lisses afin de pouvoir être ramenés en avant et ainsi de permettre le croisement avec les autres fils.

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Comme il n'y a pas de peigne, pour maintenir les fils équidistants on réalise une petite chaîne au niveau de la barre inférieure. Chaque fil passe dans un maillon.

 

 

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Bien veiller à l'homogénéité de la tension des fils au niveau des pesons, Ranger la réserve en une chaînette qu'il sera facile de défaire au moment voulu.
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Les fils des lisières passent au travers de tablettes afin d'obtenir une bordure propre et renforcée. Ainsi, certains tissus germains étudiés par K. Schlabow étaient ornés de bandes décoratives réalisées à l'aide de plus de cent tablettes.
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détail de la lisière.
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Schéma de Karl Schlabow expliquant les deux positions possibles de la barre de lisses. 
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Métier à pesons
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Filage

Publié le par Lilifile

Le fuseau

L'usage du fuseau apparaît au Néolithique et se poursuis encore aujourd'hui dans de nombreuses régions du monde. Les fouilles archéologiques révèlent de nombreuses fusaioles en terre (qui sert de poids sur le fuseau) qui attestent de l'importance des activités de filage chez nos ancêtres. Il faut parfois compter plusieurs mois de travail pour obtenir la quantité de fil nécessaire à la réalisation d'un seul vêtement. Ainsi sur la tombe des femmes grecques émérites on inscrivaient durant l'Antiquité : « Elle a bien filé la laine ».

 

Au fil des millénaires cet objet à accompagné le vie quotidienne des femmes et s'est chargé d'une profonde symbolique liée au temps, à la continuité, à la vie, à la féminité. Dans la mythologie grecque, les soeurs Parques - Clotho, Lachésis et Atropos – filent les âges de la vie et font un noeud quand l'un s'achève et qu'un autre commence.

 

Fuseau et fusaioles en terre cuite, ressemblant à ceux que l'on trouvait en Europe au Néolithique

filage 4469

 

filage 4468

 

Bien choisir son fuseau

Il est important de bien choisir son fuseau et le calibre de la fusaiole en fonction des fibres utilisées (longueur, solidité...) et du type de fil voulu. Plus la fusaiole est petite, plus le fuseau tournera vite mais moins longtemps, plus elle est large et plus elle aura d'inertie et tournera lentement. De même qu'une fusaiole lourde tournera plus longtemps qu'une légère. Je préfère, pour réaliser des fils fins et solides, très retors, de petites fusaioles discoïdales en métal, assez lourdes. Pour des fils de laine, souples et peu retors, de plus grandes fusaioles, en bois ou en terre, mais plus légères, qui tourneront moins vite. Ainsi on peut trouver en Amérique latine des fuseaux tout en bois de 50 cm de long avec une fusaiole discoïdale de 20cm de diamètre pour filer la laine en gros fils pour tricoter des vêtements chauds, et en Afrique de tous petits fuseaux de 20cm de long munis d'une simple bille en bois ou en terre pour filer le coton.

laine noire de moutons d'Ouessant

Fuseau avec fusaiole en bronze pour un fil fin et très retors.

filage 4467

La quenouille 

L'usage d'une quenouille peut faciliter grandement le filage, elle permet de mieux gérer la mèche de fibres et les prépare à être plus aisément étirées. Je ne comprend pas pourquoi cet outil est si peut répandu alors qu'il est si pratique !! Tous mes stagiaires en sont enchantées et y gagnent beaucoup en facilité. Elle est particulièrement indiquée pour filer du lin, la taille de la quenouille doit correspondre à la longueur des fibres. ici je propose la conception de quenouille à doigt, de petite taille, à mon sens plus maniables mais on peut également utiliser des quenouille de plus d'un mètre, coincées dans la ceinture ou une poche...

disposer en plusieurs couches fines et aérées les mèches de laine en forme de triangle, les fibres bien ordonnées dans le sens vertical puis enrouler la "jupette" autour de la quenouille. Bien serrer en haut.
disposer en plusieurs couches fines et aérées les mèches de laine en forme de triangle, les fibres bien ordonnées dans le sens vertical puis enrouler la "jupette" autour de la quenouille. Bien serrer en haut.
disposer en plusieurs couches fines et aérées les mèches de laine en forme de triangle, les fibres bien ordonnées dans le sens vertical puis enrouler la "jupette" autour de la quenouille. Bien serrer en haut.
disposer en plusieurs couches fines et aérées les mèches de laine en forme de triangle, les fibres bien ordonnées dans le sens vertical puis enrouler la "jupette" autour de la quenouille. Bien serrer en haut.

disposer en plusieurs couches fines et aérées les mèches de laine en forme de triangle, les fibres bien ordonnées dans le sens vertical puis enrouler la "jupette" autour de la quenouille. Bien serrer en haut.

Replier le haut de votre mèche et l'attacher à l'aide d'un ruban noué bien serré en haut de votre quenouille. Entourer les deux extrémités du ruban autour de la "jupette" de manière lâche, pour que la laine puisse glisser facilement.
Replier le haut de votre mèche et l'attacher à l'aide d'un ruban noué bien serré en haut de votre quenouille. Entourer les deux extrémités du ruban autour de la "jupette" de manière lâche, pour que la laine puisse glisser facilement.
Replier le haut de votre mèche et l'attacher à l'aide d'un ruban noué bien serré en haut de votre quenouille. Entourer les deux extrémités du ruban autour de la "jupette" de manière lâche, pour que la laine puisse glisser facilement.
Replier le haut de votre mèche et l'attacher à l'aide d'un ruban noué bien serré en haut de votre quenouille. Entourer les deux extrémités du ruban autour de la "jupette" de manière lâche, pour que la laine puisse glisser facilement.
Replier le haut de votre mèche et l'attacher à l'aide d'un ruban noué bien serré en haut de votre quenouille. Entourer les deux extrémités du ruban autour de la "jupette" de manière lâche, pour que la laine puisse glisser facilement.
Replier le haut de votre mèche et l'attacher à l'aide d'un ruban noué bien serré en haut de votre quenouille. Entourer les deux extrémités du ruban autour de la "jupette" de manière lâche, pour que la laine puisse glisser facilement.

Replier le haut de votre mèche et l'attacher à l'aide d'un ruban noué bien serré en haut de votre quenouille. Entourer les deux extrémités du ruban autour de la "jupette" de manière lâche, pour que la laine puisse glisser facilement.

Filage
Filage
Filage

Le filage à travers le monde :

une série de films youtube sur le filage à travers le monde, d'abord, le filage du coton au Mali. Le fuseau ici n'est pas suspendu mais posé sur une assiette, extrêmement léger, il s'agit d'un fine tige de bois avec une fusaïole qui n'est autre qu'une perle en terre cuite. Le coton étant une fibre courte, il ne résisterait probablement pas au poids d'un fuseau suspendu et donc plus lourd. Par ailleurs le processus permet une grande rapidité de torsion adaptée aux fibres courtes. Notez l'utilisation de quenouilles pour tenir la mèche de fibres !!

Dans les Andes, les femmes utilisent souvent de grands fuseaux avec un long pic au bout, permettant de le poser au sol au besoin, pour travailler confortablement assise, les bras plutôt à l'horizontale, et non pas à la verticale ce qui est plus fatiguant. Le fuseau est lourd et grand, la fusaïole grande et plate tourne longtemps, peu vite, suffisamment pour filer la laine, et surtout on peu stocker une grande quantité de laine sur ces longs fuseaux. Remarquez comment elles tirent sur le fil dont la torsion est déjà commencée. Elles engagent une faible torsion sur une assez grande longueur de fibres, puis tirent dessus pour l'étirer. J'imagine que c'est plus facile à faire avec de la laine de lama, plus glissante, mais il semblerai qu'elles le font également avec la laine de mouton. Voyez également comment elles enroulent la matière en ruban autour de leur poignet, ce qui facilite le geste. Sur la seconde vidéo, on remarque l'usage d'une quenouille en forme de fourche, très pratique pour filer ! J'en recommande l'utilisation aux fileuses au fuseau.

usage d'un fuseau très long, pour filer confortablement en position assise...

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